Ana Non de Augustin Gomez-Arcos

	Livre de poche ISBN : 2253025046	Augustin Gomez-Arcos
Lectures de «  Juin 1998 » : - Ana Non - matin de Virginie (Un) - tournée d'automne (La)

Roman espagnol qui relate la vie d'abord paisible puis solitaire et malheureuse d'une vieille femme Ana. Après avoir perdu son mari et 2 de ses fils pendant la guerre civile, elle décide à soixante-dix de traverser toute l'Espagne de sud au nord pour voir son dernier fils emprisonné depuis vingt ans. Elle sait qu'elle y rencontrera aussi sa propre mort. C'est le récit de cette longue marche pénible qui dure presque deux ans. Elle y fera des rencontres, apprendra à lire et découvrira bien des choses sur le monde qui l'entoure et sur elle-même. D'une grande tristesse, ce livre brosse un tableau à la fois véridique et saisissante de la vie des pauvres gens oubliés par l'histoire bien qu'ils en subissent tous les soubresauts. Avec l'auteur, j'ai vraiment suivi le long pélirinage d'Ana avec beaucoup d'intérêts et de compassion.

C'est pas que j'ai pas essayé. JE NE SUIS PAS CAPABLE. J'avais choisi Anan Non de A. Gomez-Arcos. Ca ne sert à rien. Je commence, j'arrête, je recommence et je capote. Son maudit pain-gâteau enduit d'olive qui se promène du sud au nord de l'Espagne il me tape sur le gros nerf. Son mari, deux de ses trois fils morts à la guerre et le troisième en prison et que rendu à la moitié du livre on ne sait pas encore pourquoi, ça m'énerve. Poétique comme langue, d'accord, mais merdi il ne se passe rien. Un vieux chien galeux qui lui ramène de concombre, et le train, toujours le train qui passe. Et elle marche la vieille, en suivant la voie ferrée, mais qu'est-ce qu'elle voit à part ses souvenirs morts et son chien galeux et son pain-gâteau qui rassit de jour en jour... RIEN...
Au milieu du livre moi j'en pouvais plus, j'ai tout arrêté. Ça me foutait l'angoisse de lire cela. Bref...PAS CAPABLE...désolée La cote : une étoile pour m'être rendue à la moitié en espérant un peu plus de savoir pourquoi le "petit" était en prison...ce que je n'ai pas su et là, je ne veux plus savoir pourquoi, je m'en fous à moins que quelqu'un ne me le dise...

Au début, ce livre m'a rebuté surtout par son côté aride et mistérieux...on se demande qui est cette Ana et pourquoi elle se nomme elle-même Non. Au fil des pages, j'ai été gagné par la curiosité et je me suis laissé allé à son histoire, triste il est vrai mais combien touchante. Peu à peu, on apprend sa jeunesse, ses amours, ses espoirs tout au long de son voyage... La fin est tellement triste que j'en ai pleuré, ce qui m'est rarement arrivé. J'ai vraiment apprécié ce livre.

Anna Non ! Quelle merveille !
Je suis heureuse d'avoir trouvé des critiques sur ce livre.
Je l'ai lu il y a longtemps et je ne me rappelais plus trop l'histoire. Au fil des critiques, les souvenirs sont remontés. Je comprends que certains ne l'ont pas aimé. C'est un livre triste, bien sur. Je ne suis pas sure qu'Anna aurait aimé le mot compassion. Elle était trop courageuse, trop révoltée, trop tenace, pour pouvoir accepter la pitié. Étant fille d'une italienne venue en France en 1932 à cause du fascisme, c'est tout naturellement que je me suis intéressée à « La Retirada » et à divers livres sur cette époque.
Mais je comprends aussi que les jeunes ne soient pas intéressés et trouve cette histoire « prise de tête ». Leur vie n'a rien à voir à celle de 1939. C'est loin pour eux, autant que la préhistoire pour moi... Moi non plus, je ne ferais pas 2 ans de marche pour amener un pain « spécial, fait maison ». Mais j'ai été à pieds à l'école et mes grands parents ont fait 5 à 6 Kms en sabot pour aller à l'école du village le plus proche. C'était une autre époque et il faut connaître, avoir une certaine maturité, pour pouvoir se mettre dans le contexte de l'histoire d'Ana Paucha (Pardon Éric, Faucha. Merci pour ta partie historique.)
Grand merci à ceux qui m'ont rafraîchit la mémoire. J'avais oublié le nom de l'auteur. Je vais essayer de lire autre chose de lui mais surtout, acheter Ana Non pour l'avoir à porté de la main.

boudief, 10 décembre 2006
Je lui donne la note de :

J'avais vu il y a quelques années déjà (je crois bien au moins 10 ans) Ana non (ana Paucha) en film sur une chaîne française par hasard un soir. J'avais accroché dès le début et j'étais en haleine pendant toute la durée du film. J'ai pleuré à la fin ! Je n'ai jamais connu le titre du film et par conséquent celui du livre bien sûr jusqu'à cette année. Un samedi je me promène en ville, je rentre chez un bouquiniste et là je tombe sur le livre Ana non. Cela me renvoie à quelques années en arrière et je fais le lien entre le roman et le film. J'achète le livre, je le lis et en quelques heures j'achève la lecture avec le même engouement que j'avais eu lorsque j'ai vu le film !!! Très belle histoire de la condition humaine, beaucoup de lyrisme et de d'amour dans toute son acception du terme. J'ai adoré et je ne trouve pas qu'il y ait des lenteurs, bien au contraire, c'est vrai qu'il y règne une certaine tristesse mais la vie est faite de dichotomie !!! A présent j'aimerais le lire en espagnol, la version espagnole doit être aussi pathétique que la française. Si cet été je retourne en Espagne j'achète le livre et le film.

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Isola, 5 juillet 2007
Je lui donne la note de :

Ce livre est sur ma table de nuit, c'est sans conteste mon « livre de chevet ».
Il n'y a pas un seul mot inutile dans ce récit fait de douleurs, d'espoirs, de solitude mais aussi rempli par la présence des absents. Certes, l'action est lente, elle suit le rythme de la marche de cette femme, mais Anna non accomplit de nombreuses choses lors de cet exode vers le nord. Sa vie intérieure est tellement riche qu'elle n'a pas besoin de « faire » pour vivre. Ses rencontres, aveugle, chien, train, sont des étapes à la fois dans sa vie de tous les jours et dans son rêve de retrouver son fils. Très vite, la guerre d'Espagne est là et il est évident que l'emprisonnement est politique.
C'est un des plus beaux livres que je connaisse et il m'a donné envie de lire tous ceux de cet auteur.

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Michelle, 528 juillet 2007
Je lui donne la note de : indisponible

J'ai du mal à comprendre ces personnes, qui vivent dans ce monde qui est toujours menacé par le fascisme, et qui n'ont jamais entendu parler de Franco (jamais entendu parler d'Hitler, de Mussolini)? Et puis de toute façon, cette femme, outre le personnage qui a subi la dictature à une époque proche de la notre, rappelle aussi les ersonnages hautement symbolique, tel les héros de la mythologie. Elle n'a rien à attendre que la mort, telle Antigone. Mais elle donne une leçon à ceux qui restent en relation avec leur seul nombril.

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Béatrice, 10 février 2008
Je lui donne la note de :

J'ai lu Anna Non il y a longtemps déjà mais jamais ne m'a quitté l'odeur du pain, la longue marche, le temps qui s'écoule, la douleur et l'attente. Ces impressions se sont gravées en moi au point de ne pas avoir envie de relire l'oeuvre pour ne pas, surtout pas, perdre cette sensation. L'abnégation de la mère que rien n'arrête... que la mort, dérisoire au bout du chemin. L'homme n'est rien comparé à l'amplitude de cette femme ignorante, traversant l'histoire sans la comprendre, pleine de ses enfants de ses morts. Rien de très gai en effet mais tout l'humanité est là, dans un style épuré, emprunt de tout le poids du temps.

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Eric, 8 mai 2008
Je lui donne la note de :

J'ai 38 ans et je conserve de mon enfance le souvenir d'un téléfilm diffusé un samedi soir sur TF1 dont le titre devait être Ana Non... longtemps je l'ai gardé en mémoire. Je devais avoir 10 ans tout au plus! Je suis fils d'une espagnole qui a vécu le franquisme et qui a épousé le fils d'espagnols républicains exilés en 1939: le sujet faisait partie de mon histoire familiale. Ma mère ne connut jamais son père. Pour cause, officier républicain, il fut condamné à mort par le régime franquiste et mourut en prison en 1941. Mais cela je ne l'appris qu'en 2003 après que j'ai effectué des recherches dans les archives espagnoles - enfin ouvertes au public et aux chercheurs.
Professeur d'espagnol, j'avais eu l'occasion de reprendre le roman de Gomez-Arcos mais ce n'est qu'en découvrant toute l'histoire de mon grand-père - encore aujourd'hui dans une fosse commune avec 160 autres victimes républicaines de la terrible prison de Valdenoceda près de Burgos - que j'ai fait des liens entre le roman et la réalité. Mon grand-père est mort à Valdenoceda et c'est précisément à Valdenoceda qu'Ana Non se rend. C'est ce que l'écrivain Marcos Ana, qui est resté 23 ans dans les geôles franquistes, nous apprend. Il connaissait cette histoire mais Ana s'appelait Faucha et non Paucha. A travers Ana c'est un peu de notre histoire qui refait surface. La plus part des victimes de Valdenoceda venait de Castilla la Mancha, à la limite de l'Andalousie, et certaines familles se déplaçaient jusqu'à la prison et vivaient dans des masures de fortune faites de tôles ondulées ou de cartons, survivant dans la misère.

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Danièle, 4 octobre 2008
Je lui donne la note de :

Je suis entrain de lire ce livre, c'est une de mes collègues de bureau qui me l'a prêté. Je le lis chaque jour depuis une semaine, je prends mon temps pour assimiler ce récit bouleversant. Il m'arrive de relire des passages et de m'arrêter sur d'autres qui sont tellement bouleversants. Je vais sûrement lire un autre livre de cet auteur mais avant, il me faudra distiller toute cette émotion.

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Nicolas, 24 novembre 2008
Je lui donne la note de :

Nous avions vu ce film alors que j'avais 10 ans (j'en ai 33 ans) dans l'appartement sombre et grinçant de mes grands-parents, alors que nous étions restés, ma petite soeur et moi, tous seuls un soir.
Le titre ne m'a jamais quitté et le film m'avait bouleversé à jamais.
J'ai encore en tête la mort du chien noyé...
Je vais essayer de lire le livre...

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Eliane Vachette, 27 mai 2009
Je lui donne la note de :

J'ai un souvenir ému de la lecture d'Ana non. La longue marche de cette femme à travers l'Espagne de Franco, marche entêtée, marche soutenue par l'espoir de retrouver son fils est un hymne à la résistance, un hymne à l'amour. Ana a perdu déjà son mari et deux fils, elle sait que la mort l'attend aussi. Que peut-elle faire, elle si démunie, sinon montrer qu'à sa façon, elle est aussi une combattante.

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Honoré, 20 juillet 2010
Je lui donne la note de :

Cela fait 20 ans au moins que j'ai lu et relu ce livre. Aujourd'hui, je le recherche pour le faire lire à mon fils (13 ans) car nous sommes passés dans les Pyrennées et on nous a expliqué que c'était les prisonniers de la république qui avait construit les barrages. J'ai aussi une grande fille qui habite Malaga, région sans doute d'Ana Paucha.
Ana Non, pour moi, c'est le refus de la résignation, c'est le terrible combat de tous ce qui non rien et qui veulent affronter leurs destins. A lire et relire, car chaque mot, chaque phrase exprime les sentiments de dépassement, c'est un hymne à la vie.

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El duende, 12 mai 2010
Je lui donne la note de :

J'ai lu le livre il y a bien longtemps et j'en ai gardé un grand souvenir. Grande lectrice, Ana Non est l'un de mes livres préférés. D'abord l'écriture de Gomez Arcos est extrêmement poétique. Il suffit de lire un passage à haute voix pour s'en convaincre. Ensuite, il me semble que l'intérêt du livre consiste en sa dimension philosophique. Je pense que son originalité réside dans le fait qu'il s'agit d'un parcours initiatique à l'envers: ce n'est pas un adolescent qui se découvre, qui apprend à se connaître mais une femme qui a connu toutes les épreuves de la vie et qui par ce parcours long et monotone apprend à se connaître, apprend à jouir des petits plaisirs de la vie au hasard des rencontres. Malgré la grande tristesse et la mort omniprésente, il y a finalement une philosophie optimiste qui se dégage, à savoir que même au seuil de la mort, même quand on avance vers elle, il y a toujours une lueur d'espoir jusqu'à la fin. Anna Paucha c'est l'espoir qui la fait vivre envers et contre tout. Comme tout le monde sur cette terre. Elle illustre cette pensée populaire «quand il y a de la vie il y a de l'espoir» et je retournerai la phrase en disant pour Ana Paucha: «tant qu'il y a de l'espoir il y a la vie» et Ana Paucha est vivante malgré tout. Enfin je signalerai que Non signifie: seul, sans sa moitié.

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AMO 091, 21 août 2011
Je lui donne la note de :

Un vrai retour dans cette Espagne d'après guerre civile.
Cette femme va à la rencontre de son destin, rien nel'a préparé à ça, fille de pêcheur femme et mère de pêcheurs, elle a été construite pour que rien jamais ne change et voilà que pour achever sa vie elle va aller se confronter au monde, à ce monde qui lui a tout pris et la laissé seule dans un univers si étrange, hostile, obscur, mais aussi plein de rencontres plus enrichissantes les unes que les autres ne serait ce pas-là aussi la vie cette histoire qui la pousse vers son petit son dernier fils le plus jeune.
On avance avec elle jusqu'au bout on a peur avec elle on espère avec elle, mais on sait comme elle qu'au bout du chemin elle s'endormira là pour les retrouver tous ses biens aimés ses hommes, en ayant déposé pour eux ce pain à l'anis si précieux qu'il vaut tout l'amour de sa vie.

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Anouchka64, 23 octobre 2011
Je lui donne la note de :

J'ai une vraie passion pour le livre Ana Non que j'ai lu pour la première fois à 9 ans et j'en ai 40. Ensuite, j'ai vu et enregistré le film sur cassette. J'ai fait découvrir le livre ou le film à mes proches et tous ont aimés. C'est un livre bouleversant, l'histoire de cette femme qui toute sa vie subit les drames en silence mais sans résignation et qui, trahit même par La Mort, laisse exploser sa colère «Ana Non pour toujours...»
Magnifique!

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